mardi 28 décembre 2010

Michel-Ange ( 1475_ 1564)

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit, en français, Michel-Ange (né le 6 mars 1475 au château de Caprese à Caprese, au nord d' Arezzo en Toscane -18 février 1564 à Rome), est un peintre, un sculpteur, un poète et un architecte italien de la Renaissance.
Statue de Michel-Ange à Florence
                                                Statue de Michel-Ange à Florence



Né le 6 mars 1475 à Caprese, au nord d' Arezzo en Toscane de Francesca di Neri del Miniato di Siena, sa mère, et de Lodovico di Leonardo Buonarroti Simoni, son père, magistrat et podestat de Caprese et Chiusi. La famille revient dans sa maison de Settignano près de Florence, après que le père a fini sa charge de podestat. En 1481, il perd sa mère et grandit ensuite chez une nourrice, femme et fille de tailleurs de pierre. Il ne retournera chez son père, qu'à l'âge de dix ans.
Allant contre les vœux de son père et de ses oncles, réfractaires à l'art, Michel-Ange, après avoir étudié auprès du grammairien Francesco da Urbino, choisit malgré tout, grâce à son ami Francesco Granacci, d’être l’apprenti de Domenico Ghirlandaio pour trois ans à partir de 1488.
Il étudie les fresques de l'église Santo Spirito de Florence et de l'église Santa Maria del Carmine et en copiant les fresques de Masaccio, s'attire les jalousies autant par son habileté que par ses remarques, lesquelles envers le sculpteur Pietro Torrigiano lui font recevoir au visage, un coup de poing qui provoque une cassure au nez qui marquera à vie son visage.
Impressionné par son travail, Domenico le recommande au maître de Florence, Laurent de Médicis. De 1490 à 1492, Michel-Ange est élève à l’école de Laurent et est influencé par un milieu libre qui fait évoluer ses idées sur l’art et ses sentiments sur la sexualité. Il admire les collections de statues grecques antiques collectionnées par les Médicis, et il se promet de devenir un sculpteur. Il commence par copier un masque de faune et, devant le résultat, Laurent le récompense de cinq ducats par mois. Sur les conseils de Politien, Michel-Ange sculpte un bas-relief de la Bataille des Centaures et la Vierge à l'escalier, qui reflètent sa grande admiration pour Donatello.
                                                                        Portrait de Michel-Ange par Daniele da Volterra 

Il pratique l'étude du corps humain et l’anatomie à l'hôpital Santo Spirito de Florence vers 1490 (et ensuite à Rome vers 1540), collaborant à l'illustration d'un traité d'anatomie avec Realdo Colombo médecin et ami. Les corps de Michel-Ange sont plus soumis à l’art, qu'au respect strict de l'anatomie humaine (allongement du canon des figures et distorsions destinées à mettre en relief un trait moral).
Après la mort de Laurent en 1492, Pierre II de Médicis (plus jeune fils de Laurent et nouveau chef des Médicis) refuse d’être le mécène de Michel-Ange. C’est à cette époque que les idées de Savonarole deviennent populaires à Florence. Sous ces deux pressions, Michel-Ange décide de quitter Florence et s’installe durant trois ans à Bologne chez son ami Gianfrancesco Aldobrandini. Il y réalisera les statues de saint Pétrone et saint Procule dans l'église Saint-Dominique. Peu après, Raffaele Riario, cardinal en titre de San Giorgio al Velabro, lui demande de venir à Rome en 1496. Sous sa commandite et influencé par l’antiquité romaine, il réalise deux statues : Bacchuset La Pietà, commandée par le cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas.
Quatre ans plus tard, Michel-Ange retourne à Florence pour y créer son œuvre la plus célèbre, leDavid sculpté dans un bloc de marbre extrait des carrières de Carrare par le sculpteur Agostino di Duccio. Il peint également la Sainte Famille à la tribune dite Tondo Doni. La Seigneurie lui confie une fresque dans la Salle du Conseil, la Bataille de Cascina, dite les Baigneurs, dont il réalisera le carton mais jamais la fresque. Léonard de Vinci doit aussi effectuer la Bataille d'Anghiari dans la même salle, sans plus de succès.
Michel-Ange est de nouveau demandé à Rome en 1503 par le nouveau pape, Jules II qui le charge de réaliser son tombeau, un mausolée grandiose dans la basilique Saint-Pierre. Michel-Ange passe un an à Carrare pour chercher des blocs du marbre le plus parfait. Michel-Ange travailla durant quarante ans sans achever la tombe, qui après un projet initial de quarante statues, se finira avec sept statues, dont le Moïse. En avril 1506, après avoir été déshonoré par un valet du pape, il fuit Rome pour se réfugier à Florence mais doit faire allégeance devant Jules II à Bologne. Il est excusé par le pape et regagne Rome en septembre. Il réalise pendant un an la statue en bronze de Jules devant la cathédrale de Bologne. Cette statue sera détruite puis fondue après le retour des Bentivoglio à Bologne.
Michel-Ange reprend le projet du tombeau, cependant, sous la direction de Jules II, il doit sans cesse interrompre son travail afin d’effectuer de nombreuses autres tâches. La plus célèbre d’entre elles est la peinture monumentale du plafond de la chapelle Sixtine qui lui prend quatre ans (1508-1512). Bramante, inquiet du retour en grâce de Michel-Ange, a suggéré à Jules II ce projet qui, il en est sûr, se soldera par un échec. En mai 1508, l'artiste signe le contrat prévoyant la réalisation de fresques représentants les douze apôtres dans les pendentifs et des motifs ornementaux dans les parties restantes. Sur la requête de Michel-Ange qui juge le sujet trop pauvre, et aidé par les théologiens de la cour papale, il réalise les fresques des neuf histoires centrales représentant les épisodes de la Genèse, l'humanité ante Legem, avant la loi de Moïse. Dans ses Poèmes, il décrit ces quatre ans comme extrêmement éprouvants. La chapelle est ouverte le jour de la Toussaint de 1512, dans l'enthousiasme général.
En 1513, le pape Jules II meurt. Malgré leur fréquentes disputes, il fut un grand ami de Michel-Ange et avait pour lui un profond respect. Son successeur Léon X, un Médicis, demande à Michel-Ange de terminer la façade extérieure de l’église San Lorenzo de Florence et de l’orner de sculptures. Il accepte à contre-cœur en fait les plans mais est incapable d’accéder à cette demande : la façade d’église est resté nue jusqu'à ce jour. Après la mort de Léon X, l'austère pape Adrien VI n'a aucune commande pour lui.
De retour à Florence, de 1519 à 1531, Michel-Ange réalise pour les Médicis la Sagrestia Nuova (sacristie neuve), une des Cappelle Medicee (chapelles Médicis), où il sculpte notamment les tombeaux des ducs Laurent et de Julien avant de laisser terminer l'ensemble par ses élèves (notamment Montorsoli). Durant le même séjour, la famille florentine lui commande la bibliothèque Laurentienne, destinée à accueillir les livres de Laurent le Magnifique : débutée en 1524, elle reste inachevée lors du départ de l’artiste et ne fut achevée qu’entre 1551 et 1571 par Ammanati.
En 1527, les citoyens de Florence, encouragés par le sac de Rome, renversent les Médicis et restaurent la république. Un siège de la ville suit, où Michel-Ange vient en aide à sa Florence bien-aimée en travaillant sur les fortifications de la ville, de 1528 à 1529. La ville chute en 1530 et le règne des Médicis est restauré.
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence — au cours duquel il avait pris parti contre le pape dans le conflit avec l'empereur Charles Quint — et Clément VII, lui ayant pardonné, lui demande de peindre les deux murs latéraux de la chapelle Sixtine. Il devait y représenter la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, il se met à l'étude pour réaliser ce projet démesuré. Clément VII étant mort (en 1534), il songe à renoncer à ce travail pour reprendre le Tombeau de Jules II, quand le pape Paul III s'y oppose et le nomme en 1535 architecte, peintre et sculpteur du Vatican. La fresque du Jugement dernier sur le mur d’autel fut seule exécutée et ne fut achevée qu'en 1541.
En 1535, il rencontre Tommaso de' Cavalieri, avec qui il aura une "amitié amoureuse". Il rencontre également Vittoria Colonna, avec qui il a de longues conversation et en qui il voit une figure divine.
Le projet du tombeau de Jules II devient un mausolée contenant un simple cénotaphe dans la basilique Saint-Pierre-aux-Liens en 1545 (soit quarante ans après la commande initiale).
À partir de 1546, il est nommé architecte de la basilique Saint-Pierre. Il revient au plan de croix grecque proposé par Bramante et simplifie le dôme, lui donnant un aspect plus léger. En 1561, le pape Pie IV lui confie la construction de la basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs dans les thermes de Dioclétien, œuvre qu'il ne pourra mener à son terme.
Michel-Ange meurt à Rome le 18 février 1564 à l’âge de 88 ans. Deux jours avant sa mort, il travaillait encore à la Pietà Rondanini. Il meurt en compagnie de Tommaso de' Cavalieri. Sa vie est décrite dans Le Vite de Giorgio Vasari et la Vie de Michel-Ange d' Ascanio Condivi. Santi di Tito participa à la préparation de ses obsèques. Selon ses volontés, son corps est rapatrié à Florence, où il est enterré dans la basilique de Santa Croce, avec les honneurs nationaux.
Gaspard Becerra et Bastiano da Sangallo furent ses élèves.



    


Pontormo (1494_1557)

Jacopo Carrucci (Pontorme, près d' Empoli, 24 mai 1494 - Florence,2 janvier 1557 ), connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou plus simplement le Pontormo, fut un peintre italien de l'école florentine et l'un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du xvie siècle.





Jacopo Carrucci est fil d'un peintre du nom Bartolomeo di Jacopo di Martino Carrucci et de Alessandra di Pasquale di Zanobi. Il est orphelin à 10 ans. Il est envoyé à Florence, où il passera le reste de sa vie. En 1511, il entre dans l'atelier d'Andrea del Sarto, puis dans celui de Léonard de Vinci et de Pierro di Cosimo. Il n'y reste que quelques années et par la suite (1514 -1516) il va s'inspirer surtout du style d'Andrea del Sarto.
Il est réputé pour ses poses contorsionnées, ses perspectives forcées, ses couleurs acides et innaturelles, ses personnages aux yeux écarquillés et aux expressions inquiètes.
Pendant les deux dernières années de sa vie il tient un journal très détaillé, que l'on retrouvera, après sa mort, muré dans la chapelle axiale de l'église San Lorenzo à Florence, dont il avait réalisé la décoration à fresque.


vendredi 24 décembre 2010

Raphaël (1483-1520)

Autoportrait (1506) Galerie des Offices, FlorenceRaffaello Sanzio, plus connu sous le nom de Raphaël (Raffaello), (né le 6 avril 1483 à Urbino — mort le 6 avril 1520 à Rome) est un peintre et architecte italien de la Renaissance. Il est aussi appelé Raffaello SantiRaffaello da UrbinoRaffaello Sanzio da Urbino.
Raffaello Sanzio ou Santi, dit Raphaël, peintre italien de la Haute Renaissance, est le fils du peintre Giovanni Santi, peintre et poète officiel de la cour de Frédéric III de Montefeltro, l'un des princes les plus célèbres et protecteur des arts de la Renaissance en Italie. Urbino est alors un foyer artistique réputé à l’aube du xvie siècle. Ici Raphaël a pu subir, pour la première fois, l'influence de Melozzo da Forlì, que l'on retrouve dans ses œuvres.





mercredi 22 décembre 2010

Léonard de Vinci (1452-1519)

Léonard de Vinci (1452-1519) né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre italien et un homme d'esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur,anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète,philosophe et écrivain.
Autoportrait[Note 1] de Léonard de Vinci fait entre 1512 et 1515, 33 × 21,6 cm, bibliothèque royale de Turin.Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre et sculpteur florentin Andrea del Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en France, à l'invitation du roi François Ier.
Léonard de Vinci est souvent décrit comme l'archétype et le symbole de l'homme de la Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d'invention1. Il est considéré comme un des plus grands peintres de tous les temps et peut-être la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de domaines différents ayant jamais vécu2.
C'est d'abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres,La Joconde et La Cène, sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées, et son dessin de l’Homme de Vitruve est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seules une quinzaine d'œuvres sont parvenues jusqu'à nous ; ce petit nombre est dû à ses expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets, qui contiennent des dessins, des diagrammes scientifiques et des réflexions sur la nature de la peinture, sont un legs aux générations suivantes d'artistes seulement égalé par Michel-Ange.
Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Très peu de ses projets sont construits, ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d'un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de l'hydrodynamique.
La tombe de Léonard au château d'Amboise.

mardi 21 décembre 2010

Piero della Francesca (1416-1492)

Peintre Italien 
Né en 1415 à Sansepolcro (Italie) et mort en 1492 à Sansepolcro (Italie)



Fils de marchands, Piero Della Francesca commence l'apprentissage de la peinture à l'âge de 15 ans. Après six années passées dans un modeste atelier d'Arezzo, il part pour Florence. Il collabore avec Domenico Veneziano et acquiert à son contact une connaissance aigüe de la perspective. Il s'imprègne des travaux de Masaccio et d'Ucello.
En 1445 il reçoit sa première grande commande et réalise le polyptyque de Sansepolcro. En 1450 il découvre la peinture flamande. Suite au décès du peintre Bicci di Lorenzo en 1452, il reprend la décoration de l'église San Francesco. Au cours de sa carrière, il travail pour différentes cours italiennes : Rimini en 1451, Rome en 1458 et Urbino en 1469. C'est à cette occasion que Piero della Francesca rencontre Giovani Santi, futur père de Raphaël.
A la fois artiste et théoricien, il rédige dans les dernières années de sa vie des traités théoriques importants : "Le livre de la comptabilité" et "De prospectiva pingendi". Sa carrière prend fin en 1487 alors qu'il est frappé de cécité.



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Masaccio (1401-1428)

San Giovanni Valdarno, 1401 - Rome, 1428


Peintre italien. Tommaso di Ser Giovanni di Mone Cassai , dit Masaccio. Malgré sa courte vie, Masaccio eut une influence déterminante sur les artistes de la Renaissance, dont on peut considérer qu'il est l'un des premiers avec Brunelleschi etDonatello. 


Un jeune artiste novateur 
Masaccio se rend à Florence, où, en 1422, il s'inscrit à la corporation des médecins et des pharmaciens. Il entre dans le cercle de Masolino da Panicale et des peintres florentins. On ne sait exactement si Masolino (bien plus âgé que lui) fut son maître, ou si la position de Masaccio était plus indépendante. Masaccio est en fait le continuateur de Giotto par la force de ses sentiments, le calme de sa composition, la mise en valeur des volumes.

Léonard de Vinci, dans son Traité de la peinture, a défini, avec justesse, la nouveauté de Masaccio: « Après Giotto, l'art retomba en décadence pendant plus d'un siècle, parce que les peintres commencèrent à imiter les œuvres de Giotto. Puis vint le Florentin Tommaso (Masaccio); il prouva, par la perfection de ses œuvres picturales, que tous ceux qui ne prennent pas comme modèle la nature, cette éducatrice de tous les maîtres, s'efforcent vainement de faire de l'art. »  
Masaccio s'engage dans le travail sur la perspective et le naturalisme de l'art de la Renaissance. C'est un des inventeurs de la perspective, et, à ce titre, le premier peintre de la Renaissance: son génie a ouvert la voie à des recherches nouvelles. Il a contribué à introduire à Florence les positions de Brunelleschi et de Donatello. 
Les chefs-d'œuvre d'une courte activité 
Ses principales œuvres furent réalisées en commun avec Masolino da Panicale. De son séjour florentin on remarque la Sainte Anne, vers 1424-1425 (musée des Offices, Florence), mais surtout les fresques de la chapelle Brancacci à Santa Maria del Carmine à Florence, sauvées de peu de la destruction au XVII e siècle. Elles révèlent toute la force de cet humanisme naissant: la vérité psychologique des visages et des attitudes, l'intégration des personnages dans des décors qui ne sont pas des «placages». Ces fresques comportent notamment les Scènes de la vie de saint Pierre (le Tribut, Saint Pierre baptisant les néophytes, la Distribution des biens de la communauté) et les Episodes du Péché originel, dont Adam et Ève chassés du Paradis, d'un réalisme tragique.  
On peut attribuer également à Masaccio la Trinité (Santa Maria Novella, Florence), ainsi que le polyptyque du Carmine de Pise, réalisé vers 1426, et actuellement disséminé en divers lieux de conservation: Londres, Berlin, Naples, Pise et Vienne. Il y applique les principes de la perspective et l'incidence de la lumière sculptant le relief des corps.
 Masaccio rejoint Masolino à Rome afin de réaliser un polyptyque pour Santa Maria Maggiore, la Madone de la neige, et les fresques de la chapelle du cardinal Branda Castiglione. Il meurt à Rome à l'âge de 27 ans. 

Peinture de la Renaissance


La peinture de la Renaissance est, comme tout l'art de la Renaissance, influencée par l'Antiquité. Elle utilise les règles de la perspective.
La Renaissance italienne va créer une vraie révolution dans la peinture. La peinture médiévale était caractérisée par des thèmes surtout religieux, des enluminures.
Principales nouveautés
L'École d'Athènes peinte par Raphaël

  • Le nu, qui traduit la compréhension de la nature du corps humain de la part des artistes
  • La connaissance des proportions du corps humain par l’anatomie (Michel-Ange qui la pratiquait savait autant s'en éloigner pour mettre en relief un trait moral par des distorsions des proportions pour des soucis esthétique et artistique)
  • La reprise des techniques et scènes de l’antiquité (due à la migration des savants et artistes grecs en Italie après la chute de Constantinople)
  • L’apparition de la notion de paysage et celle de décors riches et variés
  • La perspective monofocale à point de fuite central (qui exprime la position du peintre, du spectateur, placé en dehors du tableau).
  • Les genres du portrait et de la nature morte
  • Les techniques à fresque sur murs, plafonds et voûtes
  • Les effets de lumières et d’ombres (clair-obscur, grisaille)
Nouvelles techniques

  • Émail sur terre cuite (terracotta invetriata) Andrea della Robbia
  • Peinture sur chevalet
  • Le bois est remplacé par la toile, qui est plus économique
  • Le sfumato (effet brumeux, pénétration du clair dans le sombre mis au point par le célèbre Léonard De Vinci)
  • Jan Van Eyck sans l'inventer, améliore la peinture à l'huile
Principaux peintres italiens

  • Masaccio (1401-1428)
    Avec l’Humanisme, on place l’homme au centre des préoccupations. Ce qui importe est la manière dont l’homme regardera ce tableau. L’homme devient la mesure de référence.
    La perspective doit donc respecter les lois physiques du monde, et l’association entre la lumière et l’ombre des corps.
    Masaccio veut représenter dans le tableau la réalité « objective ».
  • Piero della Francesca (1416-1492)
    Piero Della Francesca se passionne pour les traités de Vitruve, penseur latin du ier siècle, qui développe dans ses écrits l’art de la raison, le sens de la mesure et de l’équilibre.
    La peinture exige l’adéquation entre la vision de l’image peinte et celle des objets dans l’espace. Ce principe se traduit par les diminutions de taille des objets qui sont éloignés.
    Piero della Francesca fit ensuite des études sur le réalisme visuel et la perspective linéaire.
    ex : La Flagellation du Christ, 1477-1479, Urbino
  • .
  • Léonard de Vinci (1452-1519)
    En 1504, il s’installe à Florence. Il assimile des nouveautés graphiques comme les clairs-obscurs et le sfumato. Il s’agit d’un principe de perspective qui donne aux formes un aspect flou si elles sont éloignées.
    Le dessin prime sur la couleur.
    ex : La Joconde, 1503, Paris, Musée du Louvre)




      • .
  • Raphaël (1483-1520)
    De 1504 à 1508, il peint de nombreuses Vierges à l’Enfant (Madone). Il base sa composition sur le message qu’il veut faire passer : l’amour maternel.
    ex : La Vierge au chardonneret, 1507, musée des Offices de Florence.
    Importance des compositions claires basées sur des formes géométriques, comme le triangle. Ces compositions donnent un effet de stabilité.
  • Pontormo
    Peintre maniériste de la Renaissance tardive. L’objectif est de choquer et de toucher le spectateur. Les peintres maniéristes déforment les corps des personnages. Les corps sont complètement disproportionnés. Ils défigurent les personnages par des expressions excessives.
    ex : La Déposition de croix, 1520
  • Michel angelo (en francais Michel Ange)
(1475- 1564) Peintre, un sculpteur, un poète et un architecte italien de la Renaissance . À partir de 1546, il est nommé architecte de la basilique Saint-Pierre. En 1561, le pape Pie IV lui confie la construction de la basilique Sainte Marie des Anges et des Martyrs dans les thermes de Dioclétien, œuvre qu'il ne pourra mener à son terme. Sa plus grand œuvre (et probablement la plus connue) et sûrement le plafond de la chapelle sixstine, peinte en 1508 et en 1512, qui est un chef-d’œuvres de la Renaissance

vendredi 17 décembre 2010

Peinture gothique


La peinture gothique est apparue dans les années 1200, environ 50 ans après le début de l'architecture et la sculpture gothique. La transition entre le roman et le gothique est très imprécise mais nous pouvons voir dans les prémisses de ce style une peinture plussombre et émotionnelle que dans la précédente période. Elle représente notamment le début de la peinture profane, c'est-à-dire la peinture dont les sujets ne sont pas religieux. La peinture gothique s'est développée en Occident (vers 1200 en Angleterre, France,Allemagne…) mais a surtout pris son essor en Italie, vers 1300 (la Pré-Renaissance du Trecento).
Peindre (La représentation d'une image sur une surface) pendant la période gothique se pratique sur 4 principaux supports :
  • Livres d'heures (livres de prières) : Ils contiennent des miniatures qui servent à la méditation/contemplation/dévotion privée. Chaque illustration délivre un message. Ces livres étaient des miroirs princiers idéaux.
  • Les retables : Ce sont de tableaux peints ou sculptés qui ornent le dessus des autels des églises. Ils sont apparus au xiiie siècle. Les retables à plusieurs panneaux sont dits diptyques, triptyques ou polyptyques.
  • Fresques : Elles ornent de grandes structures, notamment les voûtes des églises.
L'artiste gothique cherche « son inspiration dans la vie ». Il y a plus de sentiments dans les œuvres gothiques que dans les œuvres romanes. Parallèlement, la culture bourgeoise a amené une nouvelle élégance dans l'art. Il y a plus de détails narratifs, de fraîcheur, de couleur, de luminosité… : les techniques sont plus « raffinées ».
Pour les peintres italiens du Trecento inspirés par ces dernières nouveautés, la dénomination moderne est celle de Primitifs italiens.

L'art baroque

Le mot baroque qui vient sans doute de barrueco  signifie en 
espagnol pierre irrégulière. Il désigne un mouvement 
artistique dominant pendant près de deux siècles, 
accompagnant les principales évolutions religieuses et 
politiques de 1580 à 1780 en Europe surtout, mais aussi dans 
le monde. 
Cet art lié à la réaction religieuse de la Réforme catholique, a 
pour fondement la volonté du  concile de Trente de 
réhabiliter les images (remises en cause par les protestants) 
en suscitant un art qui s’adresse à la sensibilité plutôt qu’à la 
raison. Il inscrit aussi ses racines dans l’art caravagesque du 
tournant des années 1600, novateur par le réalisme de ses 
sujets et de ses figures, l’utilisation des contrastes d’ombre et 
de lumière  qui noient les contours des corps et des objets.  
Le baroque se développe déjà dans les pays catholiques : 
l’Italie en est le point de départ  puis le monde hispanique, 
les Pays-Bas espagnols, l’Autriche et la Bavière, l’Amérique 
latine sous l’impulsion des jésuites. Mais il faut se garder 
d’assimiler baroque et régions catholiques : la France 
catholique résiste au baroque et ses rois puissants préfèrent 
l’ordre classique qui magnifie leur pouvoir ; les pays 
protestants – la Hollande de Rembrandt – sont nettement 
influencés par le style baroque.  
L’opposition entre baroque et classicisme n’est donc pas 
toujours facile à observer car on peut retrouver des 
caractères des deux styles dans les mêmes œuvres. Les 
historiens étrangers nomment d’ailleurs « baroque français » 
notre classicisme et le tableau de Jouvenet du musée des 
Beaux-arts de Reims est l’œuvre d’un peintre formé par les 
artistes classiques, Poussin et Le Brun, bien qu’elle soit 
« baroquisante ». 
Notons que le style rocaille ou  rococo, inventé à la cour de 
Louis XV et issu de l’art baroque, envahit toutes les cours 
princières au XVIII° siècle. 


Les caractéristiques 
L’art baroque naît dans le contexte de l’essor des villes et 
des Etats et s’inscrit dans un urbanisme sans précédent : les 
villes de Rome, Paris, Versailles, Londres sont remodelées 
en fonction d’une symbolique précise ; les places, les palais 
et les églises traduisent un idéal de persuasion religieuse et 
de puissance politique. Le baroque s’attache donc 
initialement à l’architecture (le Bernin, Borromini) puis 
s’applique à la peinture, la sculpture, la littérature, la 
musique. 

Techniques et supports 
La peinture murale et particulièrement la peinture de plafond 
exécutée à fresque dominent le style baroque. L’œuvre aux 
dimensions considérables est généralement inscrite dans un 
riche écrin plastique où se combinent stucs et sculptures aux     


dimensions souvent exagérées. La peinture sur toile est un 
décor, principalement d’église, qui doit être vu de loin par 
des fidèles nombreux. 


Les thèmes 
La peinture baroque est essentiellement religieuse, son 
iconographie a été fixée par le concile de Trente : la Vierge, 
les anges, la vie de saints, et les héros récents de l’Eglise 
catholique y sont célébrées. La tendance est à la théâtralité 
afin de surprendre et émouvoir les fidèles : apothéoses, 
enlèvements de saints par des anges dans les nuées célestes, 
extase (Sainte Thérèse). 
Mais on trouve aussi des scènes mythologiques, allégories 
qui autorisent les représentations de nus. 
Plus rares, les scènes de genre sont présentes essentiellement 
dans la peinture du Nord (voir Rubens, La Kermesse).


La composition, le dessin, la couleur, la touche 
Le peintre baroque ne fait pas du dessin l’élément essentiel 
de ses compositions, figures et objets n’ont pas les contours 
nets qu’ils possèdent dans la peinture classique. Les formes 
s’enchaînent, le regard n’est plus conduit par le jeu rationnel 
d’une perspective linéaire, il est retenu par les éléments 
tactiles et chromatiques qui structurent la peinture (touche, 
effets de lumière changeante et dramatique, rendus des 
matières, carnations, draperies…). 
La profondeur est crée plutôt par des lignes diagonales dans 
lesquelles le regard s’enfonce. La composition est ouverte et 
n’est pas forcément bâtie selon une symétrie haut / bas ou 
droite / gauche et renonce à souligner par la distribution des 
formes la proximité des bords du tableau. L’utilisation de 
diagonales, de spirales et de courbes imposent une idée de 
mouvement plutôt que de stabilité. 
L’œuvre baroque est conçue comme un tout unitaire : « la 
partie est subordonnée au tout, sans qu’elle renonce pour 
cela à exister en soi » (Wölfflin). Il est souvent difficile 
d’isoler un motif tant les formes s’interpénètrent. Avec des 
formes ainsi fondues les unes dans les autres, la peinture 
baroque est souvent moins lisible que la peinture classique.  
Les figures baroques sont rarement intégralement nues 
comme l’indique le concile de Trente, sauf chez Rubens. 
La volonté de dramatisation héritée du caravagisme conduit 
les peintres baroques à préférer le dynamisme à la pose. Les 
figures accomplissent souvent des mouvements violents que 
le pinceau suspend brusquement (comme dans un arrêt sur 
image). L'artifice de ces attitudes suscite émotion du 
spectateur ce qui est le but du peintre baroque. 





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